
Un démarrage d’entreprise au Canada, c’est un projet de vie, mais c’est aussi une aventure exigeante. Au Canada, démarrer son activité s’accompagne de nombreuses démarches administratives, fiscales et financières. Heureusement, il existe une multitude de ressources et d’aides pour accompagner les entrepreneurs à chaque étape. Que vous soyez travailleur autonome, PME naissante, ou ”jeune pousse” innovante, une solution existe pour vous.
Ces aides peuvent prendre la forme de :
- subventions, de prêts à conditions avantageuses;
- d'accompagnement stratégique;
- programmes dédiés à certaines clientèles comme les jeunes, les femmes, les personnes issues de l’immigration ou les entrepreneurs autochtones.
Encore faut-il savoir où chercher, comment s’y retrouver et comment en tirer le meilleur pour bien démarrer.
À travers cet article nous explorerons les principales formes d’aides et ressources disponibles pour effectuer un démarrage d’entreprise au Canada. Ainsi vous aurez un regard pratique et sans jargon. Parce qu’un bon départ, ça commence par de bons appuis.
Les subventions à la création d’entreprise
Contrairement à une idée reçue, il existe bel et bien des subventions pour soutenir la création d’entreprise au Canada, même si elles sont souvent ciblées. Elles ne remplacent pas une stratégie de financement complète, mais elles allègent la pression sur les premières dépenses.
Par exemple, le programme Futurpreneur propose un accompagnement pour les 18-39 ans avec un prêt pouvant aller jusqu’à 60 000 $. Celui-ci inclut une partie financée par la BDC. D’autres initiatives provinciales offrent des subventions spécifiques, comme le :
- programme d’aide à l’entrepreneuriat (PAE) au Québec
- des bourses de démarrage via les CLD ou les PME MTL.
Ces subventions peuvent servir à financer l’achat d’équipement, des frais de formation, ou même des services-conseils. Il est essentiel de bien lire les critères d’admissibilité et de préparer un dossier solide :
- plan d’affaires;
- projections financières;
- preuves de viabilité.
Les prêts et crédits avantageux
Quand on parle de financement, les subventions sont rares, mais les prêts sont nombreux — et parfois très intéressants. Le gouvernement fédéral et les provinces ont mis en place plusieurs programmes pour faciliter l’accès au crédit aux jeunes entreprises.
Le programme de financement des petites entreprises du Canada (PFPEC), par exemple, permet d’accéder à des prêts garantis pour :
- l’achat de matériel,
- de logiciels
- de locaux commerciaux.
La Banque de développement du Canada (BDC) offre aussi des solutions adaptées aux nouveaux entrepreneurs, avec des conditions souvent plus souples que celles du secteur privé.
Certains incubateurs ou accélérateurs proposent également des fonds d’amorçage ou des avances remboursables. Le mot d’ordre : ne pas hésiter à comparer, à poser des questions, et à négocier des conditions qui respectent votre capacité de remboursement.
L’accompagnement par des réseaux spécialisés
Au-delà du financement, l’accompagnement humain est l’un des leviers les plus puissants pour réussir un démarrage d’entreprise au Canada. Le pays dispose d’un réseau dense d’incubateurs, d’accélérateurs, de centres d’affaires et de coopératives d’aide à l’entrepreneuriat.
Des structures comme les PME MTL, La Ruche, LE CAMP, ou encore les SAJE offrent un appui concret : mentorat, formations, coaching d’affaires, aide à la structuration du plan d’affaires ou à la recherche de financement. Dans les communautés rurales ou francophones en milieu minoritaire, des organismes comme le RDÉE Canada proposent un appui ciblé et culturellement adapté.
Ce réseau d’accompagnement permet de sortir de l’isolement, d’éviter les erreurs classiques du démarrage, et d’accélérer les premières étapes critiques.
Les aides par province et territoire
Chaque province canadienne met en œuvre ses propres mécanismes pour soutenir le démarrage d’entreprise. Cela permet d'avoir des programmes adaptés aux réalités de leur tissu économique local. Ces programmes provinciaux s’adressent à différents profils d’entrepreneurs et ciblent des secteurs prioritaires spécifiques.
Au Québec, des organismes comme Investissement Québec, Evol (anciennement Femmessor), ou les SADC (Sociétés d’aide au développement des collectivités) accompagnent les jeunes entreprises avec du financement, de l’accompagnement stratégique et des outils de planification adaptés. Ces ressources sont accessibles dans toutes les régions, y compris en milieu rural.
En Ontario, le Small Business Enterprise Centre (SBEC) et le Starter Company Plus Program offrent des subventions, de la formation et du mentorat aux entrepreneurs en phase de démarrage. Ces programmes sont souvent gérés à l’échelle municipale, ce qui permet un accompagnement personnalisé selon le contexte local.
Dans les Maritimes, des agences comme l’ACOA (Agence de promotion économique du Canada atlantique) soutiennent le développement de projets d’affaires avec une attention particulière portée aux régions éloignées ou en transition économique. Elles proposent des contributions non remboursables, des prêts sans intérêts, ou encore du soutien technique.
Il est donc judicieux de prendre contact avec les centres locaux de développement, les chambres de commerce ou les agents économiques municipaux. Ces interlocuteurs sont souvent les mieux placés pour orienter vers les aides disponibles, selon la nature du projet, la région d’implantation et les besoins exprimés par l’entrepreneur.
Les dispositifs dédiés aux clientèles sous-représentées
Le démarrage d’entreprise au Canada est aussi soutenu par des aides spécifiques pour encourager la diversité entrepreneuriale. Des programmes existent pour les femmes entrepreneures, les personnes immigrantes, les Premières Nations, ou encore les personnes en situation de handicap.
Par exemple, Evol (anciennement Femmessor) accompagne les femmes en affaires avec du financement et du mentorat. Le programme de soutien à l’entrepreneuriat autochtone (PSÉA) vise à favoriser les projets issus des communautés des Premières Nations ou Inuits. De son côté, Entreprendre ici agit comme guichet unique pour les personnes issues de l’immigration souhaitant créer leur entreprise au Québec.
Ces programmes offrent plus que du financement : ils permettent de bâtir un réseau, de gagner en visibilité, et de renforcer la confiance entrepreneuriale dans des parcours parfois moins bien représentés.
L’innovation et le virage technologique
Si votre projet intègre une composante technologique, des ressources spécifiques existent. Le programme d’aide à la recherche industrielle (PARI CNRC) offre un soutien technique et financier aux PME innovantes. Il est particulièrement utile pour valider des prototypes, financer de la recherche ou structurer une innovation de rupture.
Les programmes comme Startup Visa, pour les entrepreneurs étrangers, s’adressent aux projets technologiques ou à fort potentiel d’innovation soutenus par des incubateurs canadiens reconnus. Enfin, des crédits d’impôt à la R-D (comme le RS&DE) peuvent compléter le financement.
L’innovation n’est pas réservée aux géants : un restaurateur qui veut numériser ses opérations ou une entreprise de services qui développe une application peut aussi profiter de ces aides.
Les options pour les non-Canadiens
Le Canada attire chaque année des entrepreneurs du monde entier, et il est tout à fait possible de lancer une entreprise sur le territoire même si l’on n’a pas la citoyenneté ou la résidence permanente. Plusieurs programmes fédéraux et provinciaux sont ouverts aux non-Canadiens, notamment dans une optique de développement économique et d’innovation.
L’un des programmes les plus connus est le Startup Visa. Il est destiné aux entrepreneurs étrangers qui souhaitent s’installer au Canada pour développer un projet innovant, soutenu par un incubateur ou un fonds agréé. Ce programme peut mener à la résidence permanente et offre un encadrement solide pour les débuts de l’entreprise.
Au Québec, il est également possible de créer une entreprise en tant que non-résident, à condition de respecter certaines conditions. Il est recommandé de s’associer à une personne résidant au Québec ou de désigner un administrateur local, ce qui facilite les démarches légales et fiscales. Le MIFI (ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration) propose aussi un programme des entrepreneurs dans le cadre de l’immigration économique.
Des organismes comme Entreprendre ici et PME MTL offrent un accompagnement spécifique aux entrepreneurs issus de l’immigration, qu’ils soient récemment arrivés ou encore à l’étranger. Cela comprend de l’aide à la planification, à la recherche de financement et à l’établissement du réseau local.
L’important est de bien s’informer sur les conditions de création, d’immigration et de fiscalité. Car oui, les démarches peuvent varier selon le statut d’immigration et le type d’entreprise envisagé.
Bien démarrer, c’est aussi bien s’entourer
Un démarrage d’entreprise au Canada, ce n’est pas sauter dans le vide. C’est prendre un risque calculé, à condition de bien connaître les ressources disponibles. Et au Canada, elles sont nombreuses, accessibles, et souvent sous-utilisées.
Les aides au démarrage d’entreprise au Canada ne sont pas là pour tout faire à votre place. Elles sont là pour vous donner les moyens de mieux structurer, de mieux financer, de mieux comprendre. En vous entourant de bons conseillers, en prenant le temps de bâtir une stratégie réaliste et en tirant parti des aides existantes, vous mettez toutes les chances de votre côté.
Vous avez un projet ? Vous cherchez à poser des bases solides, financières et comptables, pour démarrer sans erreur ? On peut vous aider à bâtir un plan cohérent et vous guider dans les démarches. Discutons-en.
Le volet comptable de votre projet vous paraît comme un mal de tête récurrent?
Nous pouvons définitivement soulager vos tourments. Contactez notre équipe pour planifier une rencontre.